Premières impressions...


Vœux aux Français par elysee

Une première impression se dégage à l'écoute du message de François Hollande : le discours est oralisé d'une façon particulière, qui tranche avec les pratiques précédentes. On relève quelques élisions et apocopes, quelques redondances (la justice elle est entre les générations, la France elle est la France quand, La France elle est également elle-même quand...)

L'allocution semble moins solennelle. Discours d'un président normal?

Une deuxième impression se dégage, qui devra être analysée plus finement: l'absence d'un certain nombre de figures rituelles.

Sur le fond: de nombreuses mesures politiques sont évoquées: réduction des déficits publics, compétitivité, maîtrise de la finance, justice fiscale, retraite contrat entre générations, redressement, lutte contre le chômage, emplois d'avenir, mariage pour tous, non cumul des mandats, préparation de la fin de vie, retrait des troupes en Afghanistan, Syrie...

Quelques allusions à son prédécesseur: "l’Etat n’est pas le seul acteur. C’est la raison pour laquelle le gouvernement a ouvert une négociation avec les partenaires sociaux sur la sécurisation de l’emploi." Mais malgré tout: Je fais confiance aux partenaires sociaux pour prendre leurs responsabilités, mais à défaut je les assumerai.

Une formule rituelle (pensée en direction de ceux qui souffrent) est très largement reformulée et est aussi l'occasion pour François Hollande de tacler N. Sarkozy:

"Mais nous la devons aussi [la solidarité] surtout, auprès de nous, vers les plus fragiles, vers les malades, vers les personnes isolées, vers celles qui sont en situation de handicap, qui connaissent la précarité ou la solitude. Ce ne sont pas des assistés.

La notion de cap déjà employée par François Hollande en d'autres circonstances: [Intervention au JT de TF1 du 9 septembre 2012]

"Voilà, le cap est fixé : tout pour l’emploi, la compétitivité et la croissance. Ce cap sera tenu. Contre vents et marées. Je n’en dévierai pas. Non par obstination, mais par conviction. C’est l’intérêt de la France."