En examinant le texte publié sur le site de l'Elysée et en le comparant au discours effectivement prononcé, on note de nombreuses variations qui confirment les premières impressions. Cette liberté prise avec le texte original, est particulièrement marquée chez François Hollande. Volonté de convaincre, de créer une connivence avec les Français, inclination naturelle du chef de l'Etat?

Quelques exemples:

En gras les éléments ajoutés. L'analyse textométrique sera établie sur la base du discours effectivement prononcé.

Ma confiance, elle est surtout dans la France. J'connais le talent de nos entrepreneurs comme de nos salariés.

Et donc mon devoir, mon premier devoir, mon seul devoir, c’est faire que notre pays avance et que notre jeunesse retrouve espoir.

La première, c’est le rétablissement de nos comptes publics car je veux désendetter la France.

La deuxième décision [que j'ai prise], c’est le pacte de compétitivité car je veux redonner, dès 2013, des marges de manœuvre aux entreprises grâce à un crédit d’impôt de 20Mds euros pour leur permettre d’embaucher, d’investir et d’exporter.

La troisième, c’est la maîtrise de la finance. Devient: "Enfin j'ai pris une troisième décision: maitriser la finance. "

La Banque publique d’investissement que j'avais annoncée, elle est créée.

La Banque publique d’investissement que j'avais annoncée elle est créée, la prochaine loi bancaire elle nous préservera de la spéculation, et la taxe sur les transactions financières sera enfin introduite au niveau européen dès l’année prochaine.

Mais le calendrier que j’ai fixé il est simple.

Ces décisions elles étaient indispensables, elles avaient été trop longtemps différées. Elles n'étaient pas faciles, mais je les ai prises avec esprit de justice.

Justice fiscale, d’abord. Les revenus du capital sont désormais maintenant taxés comme ceux du travail. Et il sera toujours demandé davantage à ceux qui ont le plus.

La Justice sociale je l'ai voulue. Avec l’augmentation du SMIC, du RSA, de l’allocation de rentrée scolaire. Et j'ai rétabli le droit de partir à la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler tôt.

La Justice elle est également entre les générations, avec la priorité donnée à l’éducation nationale, avec des enseignants plus nombreux et mieux formés.

2012 a donc été l’année où ensemble nous avons engagé le redressement.

Avec 150 000 emplois d’avenir pour les jeunes les plus éloignés du marché du travail, c'est fait.

Mais l’Etat n’est pas le seul acteur. C’est la raison pour laquelle le gouvernement a ouvert la une négociation avec les partenaires sociaux sur la sécurisation de l’emploi.

Cette négociation, si elle aboutit, au mois de janvier sera une chance pour la France. Je fais confiance aux partenaires sociaux pour prendre leurs responsabilités, mais à défaut je les assumerai.

De même, je crois que pour préparer l’ notre avenir, notre pays a besoin d’investir dans tous les domaines ;

Chers Compatriotes, de Métropole, de l’Outremer et de l’étranger, nous avons toutes les ressources pour réussir à la condition néanmoins de nous retrouver sur l’essentiel. Bien sûr qu'il y a des débats entre nous et il y en aura en 2013. Et si nous pouvons parfois débattre de sur les grandes questions de société. et ce sera le cas en 2013. Mais ma conviction est faite la France elle est la France quand elle va de l’avant. sur l’égalité des droits -y compris le mariage pour tous, sur la démocratie -y compris le non cumul des mandats, et sur le respect de la dignité humaine -y compris lors de pour préparer la fin de la vie.

La France elle est également elle-même quand elle défend ses valeurs dans le monde. (Pas de liaison entre "elle" et "est".)

Elle l’a fait en Afghanistan. Mais sa mission est désormais achevée. Comme Je l’avais promis, toutes nos forces combattantes sont donc rentrées à Noël. J’exprime ma reconnaissance à l'égard de nos soldats pour leur courage et je salue la mémoire de ceux qui sont morts pour la France. Ils sont 88. Et je n’oublie pas les blessés : ils sont plus de 700.

C’est toujours au nom de ces valeurs que la France soutient en Syrie l’opposition à la dictature. Et, au Mali, les peuples africains dans leur lutte contre la menace terroriste, qui nous concerne aussi.

J'ai une pensée particulière à cet instant pour nos otages, et pour leurs familles, qui vivent dans l’angoisse. Qu’ils sachent bien que tout est fait pour obtenir leur libération. Sans rien concéder de nos principes.

Chers compatriotes, une de nos forces, c’est la solidarité. Nous la devons aux peuples opprimés. Mais nous la devons aussi surtout, tout près auprès de nous, aux vers les plus fragiles, aux vers les malades, aux vers les personnes isolées, à vers celles qui sont en situation de handicap ou qui connaissent la précarité ou la solitude. Ce ne sont pas des assistés. Ce sont des citoyens, un moment meurtris, frappés par la vie. Et j'ai une pensée pour eux, en ce soir de fête.

Il y a de l’honneur dans une grande Nation comme la nôtre à être capable de conjuguer la compétitivité, indispensable, et la solidarité, si nécessaire, la Performance et la protection, la réussite et le partage.